Colon

Cancer colorectal

Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif. Les cancers du côlon et du rectum sont regroupés sous le nom de « cancer colorectal » : environ 40% des cancers concernent le rectum et 60% le colon. Le cancer colorectal touche chaque année plus de 43 000 personnes en France, dont environ 23 000 hommes et 20 000 femmes. Il est à l’origine de plus de 17 000 décès par an : c’est le second cancer le plus meurtrier chez l’homme et le troisième chez la femme. Ces cancers se développent à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du colon ou du rectum : ces cellules passent progressivement, en 5 à 10 ans, de polype bénin, dit adénomateux ou festonné, à tumeur cancéreuse. 

Le risque qu’un adénome ou polype se transforme en cancer dépend de plusieurs facteurs :

  • Le type d’adénome dont il s’agit
  • Sa taille : plus un adénome est gros, plus le risque de cancer augmente
  • Le nombre d’adénomes : plus il est élevé, plus la probabilité que l’un d’entre eux se transforme en cancer augmente

Symptômes

  • L’apparition de douleurs abdominales
  • La présence de sang dans les selles
  • Une constipation soudaine ou qui s’aggrave
  • Une diarrhée qui se prolonge
  • Une alternance entre diarrhée et constipation
  • Une envie constante d’aller à la selle
  • Une masse à la palpation de l’abdomen
  • Une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue
  • Une anémie inexpliquée


En l’absence de tout symptôme, un cancer du côlon peut être suspecté si le test immunologique de recherche de sang dans les selles, effectué dans le cadre du programme national dépistage du cancer colorectal, se révèle positif.

Diagnostic et prévention

La coloscopie est l’examen clé du diagnostic et surtout de la prévention, elle est pratiqué par un gastro-entérologue et sous anesthésie générale après une préparation colique en ambulatoire. Elle permet donc de visualiser un cancer colorectal et de faire les biopsies qui confirmeront le diagnostic histologique, mais surtout elle est l’arme absolue pour la prévention de ce cancer car elle permet de traiter les polypes avant qu’ils ne deviennent dangereux.

L’indication de la coloscopie est posée par le médecin traitant ou le gastro-entérologue dans 3 types de situation :

Le risque de développer un cancer colorectal augmente avec l’âge : 9 personnes touchées sur 10 ont plus de 50 ans. L'âge moyen au diagnostic de ce cancer est d'environ 70 ans. Le risque est plus élevé si un parent du premier degré, c’est-à-dire père, mère, frère, sœur ou enfant, a eu un cancer colorectal avant 60 ans.

Certaines habitudes de vie constituent des facteurs de risque :

  • Une alimentation trop riche, notamment en graisses animales
  • Une consommation importante de viandes rouges
  • L’inactivité physique et la sédentarité
  • Le surpoids
  • La consommation d’alcool
  • La consommation de tabac

Campagne de dépistage national

" Dépister un cancer colorectal se fait facilement grâce à un test immunologique. Il s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, qui reçoivent tous les 2 ans une invitation à parler du dépistage du cancer colorectal avec leur médecin traitant. Ce test de recherche de sang caché dans les selles est rapide et efficace. Il est à faire chez soi, puis à envoyer gratuitement au laboratoire pour être analysé. Ce test s’adresse aux personnes sans antécédents familiaux à risque et/ou sans symptômes digestifs." Dr Pascal Artru, hépato-gastro-entérologue et oncologue digestif à l'Hôpital privé Jean Mermoz à Lyon

 

Traitements du cancer colorectal

Le cas de chaque patient est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire, réunissant plusieurs médecins pour décider du traitement le plus adapté au patient. Plusieurs types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers colorectaux. Les principaux traitements sont la chirurgie et les traitements médicamenteux : chimiothérapies conventionnelles et/ou thérapies ciblées. Ils peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.

La participation aux essais thérapeutiques est une chance pour le patient d’accéder à des soins experts et/ou à des techniques innovantes. Elle est encouragée par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Découvrir les essais cliniques en cours à l'Hôpital privé Jean Mermoz de Lyon.

 

En savoir plus.

Suivi et réadaptation en rémission

Le patient est accompagné pendant, mais également après le traitement de son cancer. Le médecin référent ainsi que l’équipe de soins de support assurent un suivi et un contact régulier. Ils restent disponibles entre chaque rencontre pour répondre aux interrogations ou problématiques rencontrées par le patient.