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L’importance du dépistage des maladies rénales

le 25/03/2021

Un suivi néphrologique pour traiter plus tôt, des patients de plus en plus nombreux

« En tant que médecin néphrologue : je m’occupe de l’ensemble des maladies rénales », résume Huseyin Karaaslan. Et à l’occasion de la Journée mondiale du rein, « j’insiste sur la nécessité de sensibiliser la population et les confrères sur ces maladies, afin que le dépistage devienne un réflexe », en particulier dans les situations à risque rénal.  « Environ 30 % des patients qui entrent en dialyse n’ont pas de suivi préalable en milieu néphrologique, ce qui ne favorise pas la qualité de leur prise en charge », poursuit le praticien. Un suivi préalable permet, dans le meilleur des cas, de faire un diagnostic suffisamment tôt pour traiter la cause. Et en cas d'insuffisance rénale chronique avérée, le suivi en milieu spécialisé permet de retarder le début du recours à l’épuration extrarénale (dialyse).  

 

La mise en place prochaine du forfait pour la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique permettra de mieux encadrer la prise en charge et l'accompagnement des patients aux stades 4 et 5 de l'insuffisance rénale.

« Le vieillissement de la population, et notamment le baby-boom d'après-guerre qui est devenu le papy-boom d’aujourd’hui (70-75 ans) risque de provoquer une tension sur les possibilités de prise en charge, cela correspond en effet à l’âge moyen d’admission en dialyse » rappelle le néphrologue. C’est ce qui a poussé l’Hôpital privé Jean Mermoz à mener un projet d'agrandissement de son service qui sera effectif dans les prochains mois. Le service de dialyse de l’établissement lyonnais permet de soigner 75 patients en insuffisance rénale par la dialyse, avec des « techniques de dernière génération ». « Nous disposons de l’ensemble du plateau technique et des spécialités nécessaires à la prise en charge globale de nos patients dialysés » résume le Dr. Karaaslan.

 

Des patients très vulnérables face à la Covid-19

En cette période de crise sanitaire liée à la pandémie COVID-19, l’établissement prend également soin d’organiser la vaccination des patients dialysés. « Nous les vaccinons directement dans le service, afin de leur éviter les tracasseries d’inscription dans les centres dédiés », précise le praticien. « Les patients en insuffisance rénale avancée ou en dialyse sont plus vulnérables aux complications liées à la Covid-19 et sont sur la liste des prioritaires » ajoute Huseyin Karaaslan.  Le taux de mortalité en cas d’infection au virus chez les patients dialysés grimpe en effet autour 20 %. « Nous sommes néanmoins confrontés à l'effet de polémiques autour de cette pandémie ». Ce qui pose problème, c’est que le taux d’acceptation de la vaccination par les patients n’est pas encore optimal. « Malheureusement, 20 % des patients restent encore réfractaires à la vaccination et nous souhaitons profiter de cette occasion pour inciter les patients dialysés à se protéger », conclut le Dr. Karaaslan.

 

Le Docteur Huseyin Karaaslan a intégré l’Hôpital privé Jean Mermoz en novembre 2015 et est ssocié à deux autres néphrologues, les Drs Mazouz et Sens.

>> Annuaire des néphrologues de l'établissement