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Attention images de chirurgie

En passant par les voies naturelles, les deux gastro-entérologues Dr Sarah Leblanc et Dr Lépilliez de l’Hôpital privé Jean Mermoz sont en mesure d’enlever des tumeurs superficielles ou précancéreuses, évitant ainsi aux patients de subir une opération chirurgicale plus lourde.

Sarah Leblanc est gastro-entérologue au sein de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Lyon) depuis juillet 2019. Elle a rejoint Vincent Lépilliez, présent dans l’établissement depuis 2013, afin de développer l’activité d’endoscopie digestive de dissection sous muqueuse, initiée par le Dr Lépilliez. Cette technique, mini-invasive, est une avancée en endoscopie digestive.

Traitement des tumeurs superficielles et précancéreuses

Les deux praticiens sont donc en mesure de réaliser de l’endoscopie digestive haute, soit une exploration de la partie œsophage-estomac, ou basse, sur la partie côlon-rectum, pour évaluer et réséquer des lésions digestives avancées. « Nous pouvons traiter les tumeurs superficielles ou précancéreuses, précise le Dr Leblanc. Ce sont des lésions qui peuvent être traitées par voie naturelle, donc endoscopique, car elles n’ont pas encore atteint le muscle, et sont sans risque d’atteinte des ganglions situés au pourtour du tube digestif. »

À l’aide d’endoscope, un tube souple muni d’une caméra, les spécialistes vont pouvoir analyser la lésion suspecte pour voir si elle peut être enlevée de cette façon. Si c’est le cas, ils feront, grâce à des couteaux de dissection, une exérèse endoscopique, ce qui consiste à couper sous la lésion millimètre par millimètre pour la détacher de la paroi. Les localisations les plus fréquentes concernent le côlon et le rectum. « Grâce à ce type d’intervention, on diminue les risques de récidive, parce qu’on enlève la lésion en un seul morceau et on ne laisse donc pas de résidus de polypes », explique Sarah Leblanc.

Une technique vouée à se diffuser massivement

Cette technique, développée depuis environ dix ans, vient du Japon et n’est pratiquée que par quelques gastro-entérologues en France. « Elle est complémentaire de la chirurgie, qui restera nécessaire pour les tumeurs plus importantes », rappelle le Dr Leblanc. Cette intervention mini-invasive permet des suites opératoires moins lourdes pour le patient, avec seulement une ou deux nuit(s) d’hospitalisation et une possibilité de remanger normalement peu de temps après.

Avec plus de 200 procédures de dissection sous muqueuse digestive par an, l’Hôpital Privé Jean Mermoz est un centre reconnu au niveau national pour cette technique innovante d’endoscopie digestive. Une consolidation de la technique est encore à l’œuvre, « avec une formation nationale en train de s’organiser, complète la gastro-entérologue. Cette technique devrait se diffuser largement au vu de ses bons résultats. Il y a en effet aujourd’hui encore beaucoup d’endroits où les patients sont opérés alors qu’ils pourraient être traités par voie endoscopique. »