Arthrodèse cervicale antérieure

Arthrodèse cervicale antérieure

L’arthrodèse consiste à « souder » entre elles plusieurs vertèbres, grâce à du matériel métallique (vis, plaques, tiges), de façon à ce qu’elles ne puissent plus bouger les unes par rapport aux autres.

Qu’est-ce que l’arthrodèse vertébrale ?


Une vertèbre possède un corps vertébral qui s’articule par un disque intervertébral avec la vertèbre au-dessus d’elle. En arrière de ce corps vertébral, se situent deux autres petites articulations dites « articulations postérieures » ou « articulations facettaires ».
L’arthrodèse vertébrale consiste à réaliser une fusion entre deux vertèbres. Elle peut être réalisée au niveau des corps vertébraux et de celui des articulations postérieures.

 

Pourquoi faire une arthrodèse vertébrale ?


L’indication la plus fréquente est un glissement entre deux vertèbres (ce glissement s’appelle « spondylolisthésis ») en raison d’une instabilité entre elles. Ce glissement peut faire courir le risque d’une atteinte de la moelle épinière et/ou des nerfs émergents de la colonne vertébrale.
Une autre indication est celle d’une atteinte du disque intervertébral qui ne permet plus l’articulation harmonieuse entre les deux vertèbres. Cette atteinte peut être source de pincement des nerfs de la colonne vertébrale (nerfs rachidiens) et de douleurs.
Enfin, l’arthrodèse peut parfois être nécessaire après une opération antérieure insuffisante sur la colonne vertébrale.

 

L’opération


Le chirurgien aborde la colonne vertébrale par l’avant du cou.
L’incision cutanée est centrée sur le niveau discal à opérer (un contrôle radiographique est réalisé systématiquement avant l’incision) et latéralisée selon la main dominante du chirurgien (à droite pour un droitier). Elle mesure en moyenne 2,5 cm de long. L’utilisation d’un microscope, d’un grossissement optique dépend de l’habitude du chirurgien.
Après avoir procédé à l’ablation du disque et de la hernie, le chirurgien remplace l’espace discal par un implant (cage inter-somatique), remplit d’autogreffe ou d’un substitut osseux. Il est chargé de permettre la fusion entre les vertèbres en position fonctionnelle.

  

 

L’hospitalisation


Elle est de deux nuits : le patient entre le jour même ou la veille de la chirurgie, se lève avec le kinésithérapeute le jour de l’intervention, se repose le lendemain (ablation du redon, radio de contrôle) puis retourne chez lui le surlendemain.

 

Les suites immédiates


Durant 6 semaines, le patient doit suivre des consignes d’hygiène vertébrale pour permettre la consolidation: le port de charge est proscrit.
La marche est recommandée. La reprise de la conduite automobile est possible 15 à 21 jours après l’opération.
Aucune contention (collier, minerve) n’est nécessaire après l’intervention.

 

Les suites à long terme


La reprise de travail est possible un mois après l’intervention, en fonction des contraintes subies au cours de l’activité professionnelles.
La rééducation est optionnelle (levée des tensions musculaires, gainage).