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Portrait Béatrice LECOINTE semaine SEEPH

le 17/12/2024

À l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), découvrez le portrait de Béatrice LECOINTE

Interview collaboratrice semaine SEEPH

Pouvez-vous présenter ? 

Béatrice Lecointe, responsable du service SSPI (Salle de Surveillance Post Interventionnelle), et gestionnaire banque de sang, depuis janvier 2024 à l’Hôpital privé Jean Mermoz. Auparavant IDE SSPI à Mermoz. Mon handicap concerne tout d’abord ma colonne vertébrale : discopathies multiples, arthrose et hernies discales, au niveau lombaire et cervical. Je suis également atteinte de la maladie de Crohn, traitée par immunosuppresseurs.

Comment avez-vous vécu votre parcours professionnel avec le handicap ?

Mon poste a récemment été aménagé, à la suite d’un arrêt maladie de 6 semaines sur une hernie discale cervicale. Auparavant je n’avais jamais entendu parler de la RQTH, malgré mes problèmes de dos récurrents (port d’un corset pendant 6 mois en 2023, par exemple, mais mal au dos depuis toujours).

J’ai été très bien accompagnée par Marie Cadet, Préventeur Santé Sécurité au Travail, et très bien renseignée par d’autres personnels des RH. Le dossier de demande de RQTH m’a été remis à l’hôpital, et dès que j’ai eu son accusé de réception, les demandes d’aménagement de mon poste de travail ont été faites. Quelques semaines après, on m’a livré et installé une chaise ergonomique, un repose-documents, et un support pour mettre mon écran en face de moi, puis récemment mon bureau a été changé.

Comment avez-vous découvert la RQTH et qu'est-ce qui vous a incité à faire cette démarche ?

C’est l’ancienne Responsable SSPI (Salle de Surveillance Post Interventionnelle), partie en retraite que je remplace actuellement qui m’en a parlé en avril 2024, durant mon arrêt maladie sur hernie discale cervicale. Les démarches étaient plutôt simples et allaient accélérer l’aménagement de mon poste de travail, ce qui était nécessaire. J’ai depuis janvier un poste de « bureau » alors que j’étais jusque-là sur le terrain, et les mauvaises postures m’étaient inconfortables et pouvaient aggraver mon état.

Considérez- vous que votre RQTH vous a permis de mieux appréhender votre handicap dans votre quotidien professionnel ?

Forcément. Être bien installée à un poste qu’on occupe plusieurs heures par jour est essentiel lorsque l’on a des problèmes de santé. Grâce à ces aménagements, je risque moins de me faire mal, et donc de me retrouver à nouveau en arrêt maladie. Et comme j’ai moins mal, je me sens moins fatiguée et mon moral n’est pas impacté par la douleur.

Comment imaginez-vous l'inclusion dans le monde du travail dans les années à venir ? Quelles mesures pourraient être mises en place ?

Le handicap ne se voit pas forcément, et bon nombre de personnes souffrent d’handicaps invisibles. On se sent parfois redevable de se justifier, moi la première car on m’a questionnée sur mon poste de travail qui a été changé. Il serait temps que les mentalités évoluent par rapport à tout ça : on ne fait pas exprès d’être malade/handicapé, et ces aménagements nous permettent de nous sentir mieux dans notre quotidien professionnel, d’être le plus confortable possible et donc le plus efficace possible. La RQTH permet l’intégration professionnelle des personnes handicapées, et aussi (surtout) leur maintien. Les mesures mises en place m’ont déjà beaucoup aidé, je demanderai peut-être parfois à être en télétravail, puisqu’une charte a été mise en place au sein de l’établissement. 

Photo Béatrice LECOINTE