Cancer du côlon
Le cancer du côlon se développe à partir de cellules qui tapissent l'intérieur du côlon. Il provient d'une cellule normale qui se modifie et se multiplie de manière désorganisée pour former une tumeur maligne. Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes après celui de la prostate et des poumons et le deuxième chez les femmes après le cancer du sein. Chaque année en France, plus de 47 000 personnes sont touchées par le cancer du côlon, dont environ 26 000 hommes et 21 000 femmes, entrainant plus de 17 000 décès.

La formation et le développement du cancer
La formation et le développement du cancer du côlon
Initialement, les cellules cancéreuses sont localisées dans la muqueuse du côlon, puis elles peuvent se propager plus en profondeur à travers ses différentes couches. Des cellules cancéreuses peuvent également se détacher et former des métastases dans d'autres parties du corps, comme les ganglions lymphatiques, le foie, les poumons, le péritoine, le cerveau ou les os. Lors du diagnostic, l'étendue du cancer est minutieusement évaluée par un bilan d’extension pour proposer les traitements les plus adaptés.
Des polypes bénins au cancer
Dans environ 80 % des cas, les cancers du côlon prennent naissance à partir de polypes bénins appelés adénomes. Bien que la plupart de ces adénomes ne se transforment pas en cancer, un faible pourcentage (2 à 3 %) peut évoluer en cancer sur une période moyenne de plus de 10 ans.
Les symptômes du cancer du côlon
- L’apparition de douleurs abdominales
- La présence de sang dans les selles
- Une constipation soudaine ou qui s’aggrave
- Une diarrhée qui se prolonge
- Une alternance entre diarrhée et constipation
- Une envie constante d’aller à la selle
- Une masse à la palpation de l’abdomen
- Une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue
- Une anémie inexpliquée
La prévention du cancer colorectal
Retirer les polypes est une stratégie efficace pour prévenir le cancer colorectal. Un dépistage régulier, généralement tous les deux ans entre 50 et 74 ans, permet d'identifier et de traiter précocement ce cancer, voire de retirer les polypes avant qu'ils ne se transforment en cancer. Le programme national de dépistage, relayé notamment à l’occasion de Mars Bleu, concerne principalement les individus de plus de 50 ans, ainsi que ceux ayant des antécédents familiaux ou personnels de maladies intestinales chroniques ou de prédisposition génétique, explications avec le Dr Pascal ARTRU - Hépato-Gastro-Entérologue et Oncologue Digestif à l'Hôpital privé Jean Mermoz.
Les facteurs de risque
L'hygiène de vie
Le risque de développer un cancer du côlon augmente avec l'âge, touchant principalement les individus de plus de 50 ans. Les habitudes de vie jouent également un rôle majeur :
- Une alimentation riche en graisses animales
- Une consommation élevée de viandes rouges
- Un mode de vie sédentaire
- Le surpoids
- La consommation excessive d'alcool
- Le tabagisme
Les antécédents familiaux et personnels
Les personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, ainsi que celles ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal, présentent un risque plus élevé de développer un cancer du côlon. La prédisposition génétique peut également jouer un rôle. Certaines altérations génétiques héritées peuvent influencer la survenue du cancer. Ce potentiel génétique peut être évalué par un oncogénéticien.
Le diagnostic
Les examens diagnostiques
Un diagnostic de cancer du côlon nécessite plusieurs examens pour évaluer son étendue. Un bilan d’extension par la réalisation d’examens complémentaires peut être nécessaires pour évaluer l’étendue de la maladie et adapter le traitement.
Le parcours de soins
Si le diagnostic de cancer du côlon est établi, les médecins spécialistes se réunissent au cours d’une RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) pour décider collectivement du meilleur traitement. À la suite de la RCP, le patient est reçu en consultation d’annonce médicale par le médecin référent qui lui remet et explique son projet personnalisé de soin. Les patients rencontrent également une infirmière d’annonce spécialisée en cancérologie pour répondre à toutes les questions concernant la prise en charge.
Le traitement du cancer
La dissection endoscopique
La dissection endoscopique est une technique de résection innovante qui permet de retirer les lésions planes de grande taille et/ou les lésions cancéreuses superficielles en un seul fragment, et ainsi d’éviter une chirurgie. Elle peut être pratiquée dans l’œsophage, dans l’estomac et dans le côlon. Elle est pratiquée à l’hôpital privé Jean Mermoz par des gastro-entérologues experts.
La chirurgie du cancer du côlon
La prise en charge principale du cancer du côlon repose sur la chirurgie, qui a pour objectif d'ôter la tumeur en conservant une marge de tissu sain. Le choix du type de procédure chirurgicale dépend de l'emplacement précis de la tumeur dans le côlon. Pendant l'intervention, le chirurgien effectue également ce qu'on appelle un curage ganglionnaire, ce qui implique le retrait des ganglions lymphatiques situés à proximité de la tumeur. Ces ganglions sont ensuite analysés au microscope pour déterminer la présence ou l'absence de cellules cancéreuses. Cette analyse fournit des informations sur l'évolution potentielle de la maladie.
La chimiothérapie
La chimiothérapie est un traitement basé sur l'utilisation de médicaments, également connu sous le nom de traitement médicamenteux. La chimiothérapie est un traitement général, qualifié de traitement systémique, agissant dans l'ensemble du corps. Ceci permet de cibler les cellules cancéreuses où qu'elles se trouvent dans le corps. Les médicaments de chimiothérapie sont le plus souvent administrés par perfusion, bien qu'il puisse arriver qu'ils soient administrés par voie orale sous forme de comprimés.
La radiothérapie
La radiothérapie est une méthode qui fait usage de rayonnements ionisants pour éradiquer les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier. Son principe repose sur une précision de pointe permettant de diriger ces rayonnements, aussi appelés rayons ou radiations, de manière ciblée vers la zone à traiter, tout en minimisant au maximum les atteintes aux tissus sains et aux organes environnants.
Il existe deux modalités de radiothérapie :
- La radiothérapie externe, qui a recours à une source externe de rayonnements dirigés à travers la peau vers la zone à traiter. Ces rayonnements sont produits par un accélérateur de particules.
- La curiethérapie, qui implique l'utilisation d'une source radioactive placée à l'intérieur du corps, en contact direct avec la zone à traiter.
La recherche clinique
Au-delà de sa vocation à dispenser des soins, l'Hôpital privé Jean Mermoz s'attache à les faire progresser. A travers la recherche clinique, l'établissement favorise l'émergence de nouvelles stratégies thérapeutiques et diagnostiques au service des patients. Le médecin référent peut proposer au patient de participer à un essai clinique. Lors de la consultation, il délivre une information claire, loyale et objective. Tout essai clinique est encadré par un consentement éclairé signé par le patient.
Les soins de support
Notre équipe de soins de support est une équipe de professionnels qui propose une approche globale et qui vise à assurer aux patients et à leurs proches la meilleure qualité de vie. L’accès aux différents soins de support est proposé lors de la consultation médicale mais également auprès des équipes soignantes pendant tout le traitement et jusqu’à six mois après la fin des traitements. Découvrez l’ensemble des soins de support dispensés à l’Hôpital privé Jean Mermoz : l’équipe des soins de support.
Le suivi médical
Le suivi médical après le traitement est essentiel et inclut des consultations régulières avec une équipe médicale spécialisée, en relation étroite avec le médecin traitant du patient. Cet accompagnement personnalisé permet l’entrée dans une nouvelle période de prise en charge, celle de l’après cancer ou de l’après traitement.
Pour en savoir plus sur le cancer du côlon, rendez-vous sur le site de l'INCa - Institut National du Cancer